Page:Arétin - Sept Petites Nouvelles, 1861, trad. Philomneste.djvu/33

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Le nom de l’Arétin se rencontre plusieurs fois dans le Cabinet satyrique (édition de Gand, 1859, t. I, p. 11 ; t. II, p. 13, 56) ; mais nous ne voulons pas pousser plus loin nos recherches à cet égard ; nous désirons laisser quelque chose à faire aux Arétinologues futurs.


    C’est mon ordinaire déduit
    De faire à cinquante fillettes
    Ce qu’Hercule fit une nuit.

    la grande cataut.

    Dedans l’amoureux exercice
    Je pratique plus de malice
    Qu’un pédant ne sait de latin.
    Je fais à l’envers la grenouille,
    Et je m’instruis sur l’Arétin
    À tirer le jus d’une andouille.

    la matrone.

    J’entends les accords de nature,
    Je sçay bien faire une ouverture
    Et rétrécir les plus grands cas.
    Que si d’hasard il vous chatouille,
    Filles, ne vous espargnez pas
    De vous le frotter d’une andouille.

    un mignon de couchette.

    Je hay la guerre et les excès,
    Je fuy les débats et procès,
    J’aime les voluptés plus douces,
    Et telle ne se vante pas
    D’une andouille de douze pouces
    Que je lui donne à son repas.

    On sait qu’un momon était une sorte de pelote énorme que l’on portait dans les mascarades, comme si c’eût été une grosse bourse contenant des enjeux. Molière a fait plusieurs fois usage de ce mot : « Trufaldin, ouvrez-leur pour jouer un momon. » (L’Étourdi, acte III, scène 2.) : — « Est-ce un momon que vous allez porter ? » (Le Bourgeois gentilhomme, acte V, scène 1.)