Page:Arétin - Sept Petites Nouvelles, 1861, trad. Philomneste.djvu/34

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En résumé, l’Arétin est le premier, ce nous semble, qui ait donné à la littérature licencieuse un aspect tout différent de celui qu’elle avait chez les écrivains de l’antiquité. Il n’a eu que trop d’imitateurs dans cette voie déplorable, et les élèves ont dépassé le maître. Un philosophe qui, au point de vue des aberrations de l’intelligence humaine, a consacré quelques instants à l’examen des productions pornographiques, nous assure que la P. errante est bien faible, bien décolorée, en présence de quelques ouvrages modernes imprimés en Allemagne sous la rubrique de Boston, de Baltimore, de Rome, et dont nous ne voulons pas transcrire les titres. Ces productions dépassent même certain roman français au sujet duquel la Biographie universelle s’exprime en ces termes : « Les tableaux lascifs s’y rencontrent à chaque page, et les scènes lubriques sont exposées dans un langage plus expressif que le pinceau, plus circonstancié dans les détails qu’il n’appartient à l’œil pénétrant de les saisir en réalité. »