trouve dans le Décaméron (VII, 2) et qui forme la trente-cinquième des Novellæ de Morlini.
36. Ogni cuffia scusa di notte.
Une jeune religieuse a un rendez-vous avec un amant. L’abbesse en est instruite, et, dans son empressement de saisir les coupables in flagrante delicto, elle se lève avec tant de précipitation qu’elle met sur sa tête, au lieu de son bonnet, un vêtement d’homme qui était auprès de son lit. Boccace (Décaméron, III,3, et IX, 2).
37. Rebindemini.
Deux amants s’enfuient ensemble, et, après bien des traverses, ils sont séparés. Le jeune homme est capturé par des pirates et vendu à Grenade. Il est admis à la cour ; la reine en devient éprise, mais il se conduit à son égard comme le chaste Joseph, et elle le dénonce au roi, l’accusant d’avoir voulu lui faire violence. Le pauvre diable, condamné à mort, est conduit à la potence, lorsqu’une vieille femme, d’une effroyable laideur, sort de la foule et le demande pour mari. En consentant à cette union, il peut, selon les usages du pays, échapper au supplice ; mais il répond : Rebindemini, ce que le poëte traduit par :
Che’l ciel da tal supplizio i cani sguardi.
Ce mot est d’origine arabe et s’était introduit dans le langage vénitien.