Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences, tome 1.djvu/149

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public, ami de nos études, qui veut bien assister à ces réunions, de quelques-unes des questions variées dont elle s’occupe spécialement. Toutefois c’est ici de ma part un simple essai sur lequel on voudra bien m’éclairer ; la critique me trouvera docile. J’espère cependant que la satisfaction de se voir initié en peu d’instants aux plus curieuses découvertes de notre siècle pourra paraître une compensation suffisante de l’inévitable fatigue qu’amèneront tant de minutieux détails.

De mon côté l’indulgence sur laquelle je compte ne me dispensera pas de faire tous mes efforts pour tâcher d’être clair. Fontenelle, dans une occasion semblable, demandait à son auditoire (je cite ses propres expressions) « la même application qu’il faut donner au roman de la Princesse de Clèves, si on veut en suivre bien l’intrigue et en connaître toute la beauté. » Je n’aurais pas le droit, je le sais, d’être aussi peu exigeant ; mais j’ai, d’une autre part, l’avantage de parler devant une assemblée familiarisée avec des études sérieuses, et dont on peut réclamer avec confiance une attention que Fontenelle lui-même, au commencement du XVIIIe siècle, aurait difficilement obtenue de la société frivole à laquelle il s’adressait.


ENFANCE DE FRESNEL. — SON ENTRÉE À L’ÉCOLE POLYTECHNIQUE ET DANS LE CORPS DES PONTS ET CHAUSSÉES. — SA DESTITUTION POUR AVOIR ÉTÉ REJOINDRE L’ARMÉE ROYALE À LA PALUD.


Augustin-Jean Fresnel naquit le 10 mai 1788, à Broglie, près de Bernay, dans cette partie de l’ancienne province de Normandie qui forme aujourd’hui le dépar-