Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences, tome 10.djvu/105

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des anneaux que dans le sens de l’angle réfringent du prisme ; celle que je vais décrire les rend également bien terminés dans tous les sens, comme s’il y avait dans chaque azimut un prisme particulier qui contribuât à produire le phénomène de Newton.

J’examine, à l’aide d’un prisme achromatique de spath calcaire et sous l’angle de environ, les anneaux colorés qui entourent le point de contact de deux lentilles de verre superposées. Je tourne le prisme jusqu’à ce qu’une seule série d’anneaux soit visible. J’interpose ensuite entre les lentilles et le prisme une plaque de cristal de roche à faces parallèles et taillée perpendiculairement aux arêtes du prisme hexaèdre. On voit alors les deux séries d’anneaux quelle que soit la position du cristal interposé, pourvu que les rayons rencontrent ces faces presque perpendiculairement.

À l’œil nu ou à l’aide du spath calcaire on n’aperçoit que six anneaux distincts. Après l’interposition de la plaque de cristal, ces mêmes six anneaux se voient également dans chaque suite, mais ils sont alors entourés d’une multitude d’anneaux de moindre largeur, de plus grands diamètres et qui ont même centre que les premiers. J’appellerai cette nouvelle série d’anneaux la suite supplémentaire, et je ferai remarquer en outre qu’à l’œil nu l’interposition de la lame de cristal n’augmente aucunement le nombre des anneaux qu’on aperçoit.

Lorsqu’on fait faire de petites oscillations au cristal interposé autour de la position perpendiculaire, on voit la série supplémentaire d’anneaux augmenter de grandeur dans tous les sens ; les bandes contiguës se resserrent