acquis de nouvelles propriétés : les propriétés singulières qui distinguent la lumière polarisée de la lumière ordinaire, et dont la manifestation devient surtout évidente par des phénomènes d’intensité.
Pour se livrer avec quelques chances de réussite à des expériences photométriques, il fallait donc chercher de nouveaux moyens de mesure ou perfectionner les anciens. Telle est, en effet, la marche que j’ai suivie. Le Mémoire dont je vais avoir l’honneur de donner lecture à l’Académie est relatif aux méthodes que j’ai imaginées pour résoudre les nombreuses questions photométriques que la découverte de la polarisation de la lumière a fait naître.
La lumière ordinaire, commune ou naturelle, se divise constamment en deux faisceaux de même intensité dans son passage à travers les cristaux doués de la double réfraction, tels que le carbonate de chaux ou spath calcaire, le cristal de roche, etc., etc.
Il existe, au contraire, une espèce de lumière qui, dans certaines positions du même cristal, ne donne qu’une seule image : tantôt l’image ordinaire et tantôt l’image extraordinaire ; et qui dans d’autres positions fournit deux images d’intensités plus ou moins dissemblables.
La lumière qui est privée de la propriété de se dédoubler constamment dans son trajet à travers un cristal