Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences, tome 10.djvu/185

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cristal analyseur ; et pour le rayon extraordinaire, le plan perpendiculaire.

On peut se demander maintenant suivant quelle loi augmente l’intensité du rayon extraordinaire, ou suivant quelle loi diminue l’intensité du faisceau ordinaire, à mesure que l’angle formé par les sections principales du premier cristal et du cristal analyseur va en augmentant.

On remarquera que lorsque cet angle est nul, l’image extraordinaire n’existe pas ; que cette image extraordinaire existe seule, qu’elle a absorbé toute la lumière lorsque les deux sections sont rectangulaires entre elles ; enfin, qu’il y a autant de lumière dans l’image extraordinaire que dans l’image ordinaire, lorsque les sections principales sont inclinées l’une à l’autre de Or le cosinus de est l’unité, le cosinus de et le cosinus de zéro. On satisfera donc aux trois intensités que possède le faisceau ordinaire, comme Malus l’avait observé, en supposant que cette intensité varie proportionnellement au carré du cosinus de l’angle formé par les sections principales. Mais peut-on compter sur une loi qui n’est ainsi vérifiée que sur les deux points extrêmes et le point milieu ? Il est permis d’en douter. C’est pour suppléer à l’insuffisance de ces preuves que j’ai entrepris les expériences qui font l’objet de ce Mémoire.

III

Les phénomènes sont absolument les mêmes lorsqu’on observe l’image réfléchie, sous les angles convenables,