Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences, tome 10.djvu/184

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Or, c’est à quoi on arrive par une interpolation d’autant plus légitime, qu’entre le premier angle correspondant à et le dernier qui s’élève à c’est-à-dire pour un intervalle de on a cinq déterminations directes.

II

Lorsqu’un faisceau de lumière ordinaire traverse perpendiculairement un cristal de chaux carbonatée, il se partage en deux faisceaux d’égale intensité : l’un suit la route ordinaire ; l’autre, une route extraordinaire. Les deux faisceaux ordinaire et extraordinaire sont contenus dans un plan qui a été appelé la section principale.

Ne nous occupons que du faisceau ordinaire. Soumettons la lumière qui le compose à l’action d’un second cristal qui prendra le nom de cristal analyseur.

Si la section principale de ce second cristal est parallèle à la section principale du premier, la lumière provenant de celui-ci ne donnera qu’une image : l’image ordinaire. Dès que les sections principales cesseront d’être parallèles, l’image extraordinaire commencera à naître. Elle augmentera graduellement d’intensité à mesure que l’angle des deux sections s’accroîtra. Enfin l’image extraordinaire sera aussi vive que l’image ordinaire, quand l’angle des deux sections sera égal à . Au delà de cet angle, ce sera l’image extraordinaire qui surpassera l’image ordinaire. Lorsque l’angle des deux sections atteindra , l’image extraordinaire subsistera seule.

Le sens de la polarisation des deux images est, pour le rayon ordinaire, le plan de la section principale du