Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences, tome 10.djvu/211

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quelles se trouvent découpées deux fentes horizontales qui peuvent être placées à des hauteurs légèrement différentes ; la lumière de l’écran devra nécessairement passer à travers ces fentes horizontales pour tomber sur la lame de verre. Complétons cet appareil par un tuyau de lunette mobile IL, susceptible de prendre toutes les inclinaisons possibles relativement à la lame de verre, soit à droite, soit à gauche de cette lame. Ces inclinaisons sont mesurées à l’aide d’un cercle gradué dont les divisions sont parcourues par un vernier, le cercle étant attaché invariablement à la pièce qui porte la plaque de verre. Inversement le cercle pourrait être mobile et le vernier fixé à la pièce Nous avons parlé d’un tuyau, et non pas d’une lunette, parce que les observations se font à l’œil nu, toutefois en s’aidant, lorsque c’est nécessaire, d’une lentille convenablement choisie pour chaque observateur et placée entre l’œil et le tuyau, de manière à rendre les bords de la fente bien terminés. La place de l’objectif est occupée par une fente verticale très-étroite qui borne ainsi le champ de la vision.

Supposons cette sorte de lunette à droite de l’écran, on verra par réflexion sur la lame la lumière qui, partant de l’écran, est passée par la fente de droite, et par transmission, la lumière provenant de la fente de gauche. Le contraire aurait eu lieu si la lunette avait été dirigée sur la lame de verre par sa gauche : alors, on aurait vu par réflexion l’image qui, dans le premier cas, se voyait par transmission, et réciproquement. On place généralement les deux fentes de telle sorte que leurs images réfléchies et transmises soient presque à la même hau-