Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences, tome 10.djvu/215

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tuelle, à un angle trop grand, dans la seconde observation ces mêmes points fournissant l’image transmise donneraient un angle trop petit ; en supposant l’inégalité légère, la moyenne des deux déterminations doit conduire à un résultat presque mathématiquement exact.

On pourra remarquer que les deux images réfléchies et transmises ne tombant pas sur la rétine à la même hauteur, le jugement est affecté de l’inégale sensibilité des différentes parties de cet organe : l’image réfléchie, par exemple, peut paraître plus lumineuse que l’image transmise, non parce qu’elle l’est réellement, mais parce que la portion de la rétine où elle se forme est plus sensible que celle qui correspond à l’image transmise. Mais remarquons que l’image réfléchie devient l’image transmise lorsque après avoir fait une observation à droite, on la répète à gauche ; en sorte que la moyenne des deux déterminations se trouve indépendante de la cause d’erreurs très-délicate que nous venons d’indiquer.

Une troisième cause d’erreur peut dépendre d’une position défectueuse de la plaque relativement au rayon du cercle gradué à partir duquel on compte les inclinaisons. Cette erreur, que les astronomes appellent dans leurs instruments l’erreur de collimation, est évidemment détruite lorsqu’on prend la demi-somme des observations faites à droite et à gauche.

Au surplus l’angle de ainsi déterminé, va nous servir de criterium pour étudier expérimentalement les propriétés de notre écran ; il nous servira en particulier à décider s’il est nécessaire de s’astreindre à établir une perpendicularité rigoureuse entre les faces de la lame et