Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences, tome 10.djvu/229

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Ils demandent, par exemple, comment on peut s’assurer que la lame de cristal de roche que j’ai substituée au prisme analyseur dans les expériences relatives à la vérification de la loi du carré du cosinus est exactement parallèle aux arêtes du prisme hexaèdre.

Je réponds que cet exact parallélisme n’est nullement nécessaire. Il suffit que la lame employée ne soit pas perpendiculaire à l’axe du cristal, car, dans ce cas, au lieu des phénomènes décrits, on aurait les phénomènes de rotation dont M. Biot s’est tant occupé, et que j’avais découverts dès l’année 1811[1].


    peut être appliquée à la détermination de la perte de lumière qui s’opère par la réflexion à la surface des métaux. Les expériences ont porté sur des miroirs de platine, d’acier, et sur l’alliage dont on se sert pour la fabrication des miroirs de télescope. Mais comme ces miroirs n’étaient pas, au point de vue chimique, d’une très-grande pureté, les expériences seront renouvelées prochainement.

    Dans ce nouveau travail, l’auteur a particulièrement porté son attention sur les pertes de lumière très-considérables annoncées par Bouguer, qui se feraient dans l’acte de la réflexion totale à la seconde surface des corps et même dans les incidences où ne s’opère qu’une réflexion partielle. Ses observations n’indiquent aucune perte appréciable. Bouguer, pour l’angle de la réflexion totale, avait fixé la perte au tiers ou au quart de la lumière incidente ; M. Potter avait déjà constaté l’inexactitude de ce résultat ; les nouvelles observations de M. Arago prouvent que la perte, si perte il y a, ne se monte certainement pas au centième du total.

    Dans la dernière partie de son Mémoire communiquée à l’Académie dans cette séance, M. Arago s’est attaché à évaluer en nombres la sensibilité du polariscope. Il a trouvé que cet instrument accuse sans équivoque dans un faisceau de lumière polarisée. On peut regarder ce chiffre comme donnant le degré de sensibilité moyenne d’un œil non fatigué, car MM. Laugier, Petit et Charles Mathieu sont arrivés au même résultat. »

  1. 1. Voir précédemment p. 56.