Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences, tome 10.djvu/230

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On me demande encore comment je m’assure que la lame substituée au prisme analyseur est perpendiculaire au rayon qui la traverse.

Comme cette perpendicularité rigoureuse n’est nullement nécessaire à la réussite de l’expérience, il n’y a pas lieu de chercher à l’établir, non plus que l’exact parallélisme des deux faces de la lame.

Ainsi, au lieu des expressions contenues dans le premier Mémoire, il faudra dire : supposons qu’on prenne une lame de cristal de roche, à faces à peu près parallèles, taillée dans une direction à peu près parallèle aux arêtes du prisme hexaèdre, et qu’on la place dans une direction à peu près perpendiculaire au rayon polarisé qui la traverse ; la lame aura, mathématiquement parlant, la double réfraction, et l’explication contenue dans le Mémoire ne pourra plus donner lieu à aucune difficulté.

Avant d’entrer dans le fond des questions qui seront l’objet spécial de ce troisième Mémoire, je ferai remarquer que les comparaisons que l’on réclame entre la théorie et l’expérience, formeront un chapitre à part ; mais que j’ai cru convenable de développer d’abord les résultats des expériences directes, sans les mêler à aucune considération théorique.

Passons maintenant à l’indication des moyens à l’aide desquels nous avons évalué les quantités de lumière réfléchie et transmise par une lame de verre sous les incidences peu éloignées de (en comptant à partir de la surface).

Nous possédons déjà une table qui donne les quantités de lumière réfléchie et transmise par une lame de verre à