Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences, tome 10.djvu/237

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aurait pas, s’ils étaient exacts, de plus dignes d’attention que ceux qu’il a obtenus sur la perte, sur l’extinction que la lumière éprouverait dans l’acte de sa réflexion à la première et surtout à la seconde surface d’un morceau de verre.

Lorsqu’un trait de lumière, dit-il, tombe sur la seconde surface d’une lame de verre sous une incidence de , de ou de la surface éteint environ le tiers ou le quart des rayons, et en réfléchit les deux tiers ou les trois quarts. » (Page 146.)

L’auteur répète cette proposition à la page 148, où l’on trouve, à propos de la réflexion totale : « La réfraction ne se fait plus, elle se change en réflexion. La lumière rejaillit donc seulement en dedans, et il y a en même temps une partie de la lumière qui est éteinte. »

Ce résultat, indépendamment de ce qu’il présente de curieux au point de vue théorique, intéresse au plus haut degré l’art de construire les instruments d’astronomie. C’est dans ce double intérêt que je m’étais attaché, depuis longues années, à vérifier le fait annoncé par Bouguer ; mais en relisant son ouvrage, en voyant les termes si catégoriques par lesquels il annonce l’énorme perte d’un tiers ou d’un quart de la lumière incidente dans l’angle de la réflexion totale et dans les angles.plus petits, j’ai senti le besoin, avant de contredire publiquement un si habile expérimentateur, de soumettre le point en litige à de nouvelles épreuves.

Voici comment M. Laugier a opéré pour lever tous mes doutes :

On a d’abord dirigé le rayon visuel sur la plaque