Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences, tome 10.djvu/239

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On voit combien ces résultats sont complétement en désaccord avec les expériences de Bouguer.

Il est juste d’ajouter que depuis mes premières expériences il était intervenu des observations de M. Potter qui contredisaient déjà formellement les résultats de l’académicien français.

IV
prétendue perte de la lumière dans l’acte de la réflexion à la première surface du verre et à la seconde surface, dans les incidences supérieures à celles ou s’opère la réflexion totale

J’ai déjà rendu compte des expériences à l’aide desquelles je m’étais assuré qu’il ne se perd sensiblement aucune lumière, ni à la première, ni à la seconde surface d’une lame de verre. Mais j’ai remarqué tout récemment, en me faisant relire l’Optique de Bouguer, le passage suivant : « Dans les angles plus grands que ceux où s’opère la forte réflexion, il y a une petite partie de rayons amortis ou éteints. » (Page 145.) Cette assertion se retrouve, dans la même teneur, à la page 149, et dans la section suivante relative aux réflexions sous de grandes inclinaisons.

Soupçonnant, dit-il, que la surface du corps diaphane qui éteint une partie de la lumière par leur partie intérieure dans les petites incidences, conserve quelque chose de cette propriété dans les plus grandes incidences, j’ai cherché à démêler l’effet de cette extinction de lumière. D’après ces expériences, la deuxième face du verre éteindrait la seizième partie d’un faisceau qui