Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences, tome 10.djvu/240

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serait entré sous une incidence comprise entre et . » (Page 156.)

Et plus loin on lit encore :

« Pendant que je prendrais une trente-sixième partie pour l’affaiblissement causé par la réflexion extérieure dans les grands angles, et une vingt-huitième pour la réflexion intérieure contre la face de sortie, je prendrais une portion semblable pour l’extinction du rayon qui se fait dans le même temps. » (Page 160.)

La juste déférence que l’on doit avoir pour une opinion énoncée en termes si catégoriques par un observateur du mérite de Bouguer, m’a inspiré le désir de soumettre de nouveau son assertion à des épreuves décisives.

J’ai donc prié M. Laugier de recommencer nos anciennes expériences, en se servant d’une lame mince d’un verre très-diaphane et à faces parallèles. Cette lame, placée sur le trajet du rayon transmis, envoyait à la fois sur la lame centrale la lumière de l’écran que cette lame réfléchissait et celle qu’elle transmettait, c’est-à-dire la lumière totale, moins la perte qu’elle peut éprouver par réflexion et par transmission..

Avant l’interposition de la lame, l’angle sous lequel la lumière transmise égalait la lumière réfléchie était toujours l’expérience, répétée après l’interposition, a donné ce qui correspondrait à une perte de lumière moindre que un millième.

Je suis donc encore autorisé à dire que Bouguer s’est trompé.