Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences, tome 10.djvu/248

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Partons de la position où l’on ne voit qu’une image ; faisons tourner graduellement le prisme de Nicol jusqu’au moment où le bord de l’image naissante deviendra visible sur le bord de l’autre image ; nous jugerons ainsi du degré de sensibilité de l’œil dans ce genre particulier d’expériences. Le bord de l’image faible commence à s’apercevoir sur le bord de l’image forte lorsque l’angle des sections principales du prisme de Nicol et du prisme intérieur est de c’est-à-dire, suivant la loi du carré du cosinus, lorsque le rapport des deux intensités est environ

Le bord de l’image naissante devrait aussi commencer à paraître sur le centre de l’autre image lorsque le rapport des intensités serait D’après l’évaluation de Bouguer et la loi du carré du cosinus, cette apparition aurait lieu lorsque les sections. principales feraient entre elles un angle de c’est-à-dire un angle supérieur de à l’angle qui correspond à la première apparition de bord sur bord. Ce résultat est démenti par l’observation ; le bord sur centre apparaît, à l’angle de comme le bord sur bord. Donc les nombres donnés par Bouguer et admis par Laplace doivent être rejetés.

Prenons une autre hypothèse : supposons que l’intensité du bord soit à l’intensité du centre comme est à il devrait y avoir entre la première apparition de bord sur bord et celle de bord sur centre une différence angulaire dans l’inclinaison mutuelle des sections principales égale à

Nous le répétons, cette différence n’existe pas ; des nombres moins dissemblables que ceux que Bouguer a