Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences, tome 10.djvu/247

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transmission. En attendant que cette expérience puisse être exécutée, je vais présenter les conséquences auxquelles je suis arrivé en mettant à profit, dans cette vérification, la loi du carré du cosinus.

Laplace, dans la Mécanique céleste, a complétement admis les déterminations de Bouguer qui donnent, pour les intensités comparatives du centre et d’un point situé aux trois quarts du rayon, les nombres et d’où il résulte, entre les intensités du centre et du bord, une différence au moins égale à celle des nombres et C’est en partant de ces données que Laplace a calculé l’extinction de la lumière dans l’atmosphère solaire. Nous n’aurons pas de peine à prouver que ces longs et difficiles calculs reposent sur des faits d’expérience complétement erronés, et qu’ils doivent être recommencés sur de nouvelles bases.

Qu’on regarde le Soleil avec une lunette prismatique de Rochon[1], devant laquelle se trouve placé un parallélipipède de spath d’Islande improprement appelé prisme de Nicol, susceptible de tourner sur lui-même ; un cercle gradué mesure la valeur de la rotation. Dans une certaine position de ce prisme, on ne verra qu’une image ; dans les autres positions, on en verra deux, et leur intensité comparative dépendra de l’angle formé par la section principale du prisme rotatif avec la section principale du prisme de cristal de roche situé dans la lunette. Supposons que les deux images solaires soient superposées de manière que le bord de l’une vienne à passer sur le centre de l’autre.

  1. 1. Voir Astronomie populaire, t. II, p. 61.