Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences, tome 10.djvu/256

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tions que, l’influence d’une atmosphère aurait pu antérieurement faire éprouver à la comète.

Ces conséquences eussent été légitimes alors seulement que la comète aurait été vue avant et après le passage près du Soleil et que ces deux portions de l’orbite n’auraient pas appartenu à une seule et même courbe.

Je ne sais où l’astronome dont je signale ici l’opinion hasardée a trouvé qu’il fallait admettre cinq à six enveloppes au noyau central du Soleil, pour expliquer le phénomène des protubérances dont je me suis occupé dans l’Astronomie populaire[1] et dans ma Notice sur les éclipses[2]. Les partisans de ces explications ont admis trois enveloppes, ni plus ni moins.

Je remarquerai en outre, quoi qu’en dise le même académicien, que les idées d’Herschel sur les taches du Soleil n’ont nullement servi de base à la théorie des protubérances, fondée sur l’existence d’une troisième atmosphère.

Lorsqu’un auteur veut combattre des explications données par des hommes sérieux, il devrait, ce me semble, s’abstenir d’y mêler d’avance des erreurs de sa façon.

Lorsqu’on cherche à déterminer, par la théorie, les propriétés absorbantes de l’atmosphère du Soleil, on est obligé de faire une hypothèse sur le mode de rayonnement qui appartient à la matière incandescente de cet astre. Si cette matière est solide ou liquide, elle doit paraître également lumineuse sous toutes les inclinaisons, également lumineuse au bord et au centre ; en effet, la

  1. 1. T. III, p. 591 à 613.
  2. 2. Voir t. VII des Euvres, t. IV des Notices scientifiques, p. 264 à 291.