Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences, tome 10.djvu/261

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Pour cela, on a placé à une grande distance un disque de carton blanc derrière lequel était tendue une étoffe noire, et au moyen d’un objectif convenable, on a formé une image de ce disque de la même dimension que la petite image solaire, c’est-à-dire Le disque était éclairé par la lumière de l’atmosphère, et par conséquent d’une manière uniforme sur toute sa surface.

Or, les épreuves qu’on a obtenues de cette manière sur les plaques sensibles ne présentent aucun décroissement d’intensité du centre à la circonférence ; il y a plutôt un léger accroissement au bord même, et comme un cercle plus marqué qui termine l’image.

Un autre essai a été fait d’une manière différente. Un écran opaque a été percé d’une ouverture ronde, d’un diamètre égal à celui de la grande image solaire, c’est-à-dire Cet écran a été placé sur une plaque sensible, très-près de la surface. Dans cet état, on a exposé la plaque à la lumière de l’atmosphère pendant un temps convenable pour obtenir une image très-faible.

Le résultat a été le même que le précédent, c’est-à-dire que l’image était d’une intensité uniforme et terminée par une ligne un peu plus intense.

Le décroissement observé dans les images solaires doit donc être attribué à une différence de propriétés entre les rayons venant des différents points du Soleil. L’intensité de l’action chimique est la plus grande pour les rayons venant du centre, elle est notablement plus faible pour les rayons venant des bords et décroît d’une manière continue pour les rayons intermédiaires.

Les faisceaux lumineux donnent, comme on sait, des