Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences, tome 10.djvu/264

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

de faire à cet égard, ce qu’on peut tenter avec quelques chances de succès, qu’alors qu’on aura, avec une certaine. exactitude, des observations comparatives de l’intensité de la lumière de ces planètes et de celle de l’atmosphère à travers laquelle on doit les observer.

J’ai donc cru faire une chose utile, en essayant de déterminer avec une certaine précision l’intensité de la lumière atmosphérique dans le voisinage du Soleil, c’est-à-dire l’éclat que l’atmosphère répandrait sur la Terre, dans un lieu donné si l’on parvenait à y anéantir l’éclat direct du Soleil. C’est par une application immédiate de la loi du carré du cosinus que je suis arrivé au résultat.

Prenons une petite lunette prismatique de Rochon, plaçons devant l’objectif ce qu’on est convenu d’appeler un prisme de Nicol. La lumière qui traverse ce dernier prisme étant complétement polarisée, on ne verra qu’une image du Soleil dans une position particulière de sa section principale et de celle du prisme biréfringent situé dans la lunette. En s’éloignant de cette position particulière, par un mouvement graduel de rotation du prisme de Nicol, la seconde image de l’astre prendra naissance et se projettera, si l’on veut, sur la région atmosphérique en contact avec l’image solaire principale. L’intensité de cette image secondaire se calculera, pour chaque déviation angulaire, d’après la loi du carré du cosinus.

Soient l’intensité de la lumière du Soleil, l’intensité de la lumière atmosphérique dans le voisinage de l’astre radieux, l’angle formé par les sections principales du prisme de Nicol et du prisme intérieur lorsque l’image extraordinaire projetée sur l’atmosphère dispa-