Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences, tome 10.djvu/267

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On pourrait songer à répéter ces observations avec une lunette héliométrique, à affaiblir l’intensité de l’image qui se projette sur l’atmosphère en réduisant la surface d’une des moitiés de l’objectif coupé ; mais peut-être l’exiguïté du secteur qui resterait à nu engendrerait-elle des phénomènes de diffraction, et par suite, des complications dans les résultats.

II
un mouvement modéré rend la visibilité des objets plus facile

Bouguer a déterminé dans son Optique quelle force doit avoir une lumière pour qu’elle en fasse disparaître une autre plus faible.» Il arrivait à la solution de ce problème, en plaçant deux bougies également lumineuses, à des distances différentes d’une feuille de papier ; une tige mince et opaque y projetait dès lors deux ombres d’une teinte grise plus ou moins intense ; il éloignait l’une des bougies jusqu’au moment où l’ombre qu’elle formait disparaissait complétement. Ne nous occupons que des points du papier qui environnent cette ombre : nous établirons facilement qu’au moment de sa disparition la lumière répandue sur la feuille de papier par la bougie la plus éloignée s’évanouissait, cessait d’être sensible en s’ajoutant à la lumière répandue sur cette même feuille par la bougie la plus rapprochée. Appelons en effet l’intensité de la lumière lancée sur la feuille par cette dernière bougie, cette même intensité pour la seconde, pour la bougie la plus éloignée : est l’in-