Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences, tome 10.djvu/268

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

tensité de la lumière sur toutes les parties de la feuille avoisinant l’ombre correspondante à la bougie excepté dans les points mêmes de cette ombre géométrique. Dans ces points l’intensité est à côté l’intensité est or, par hypothèse, et ne paraissent pas différer ; on a donc déterminé par cette expérience quelle doit être l’intensité b pour qu’ajoutée à a elle ne produise pas un effet sensible.

Bouguer s’est assuré que le rapport des distances des bougies à la feuille de papier, lorsque l’ombre correspondant à la plus éloignée disparaissait, était celui de à ce qui donne, en prenant le carré de ces nombres, pour le rapport des intensités : à ainsi l’addition de de lumière cessait d’être sensible.

L’auteur observe avec raison que ce résultat numérique doit varier un peu suivant la conformation des yeux, leur degré de fatigue, la sensibilité des rétines ; mais, chose extraordinaire, il n’a pas remarqué que la mobilité du corps opaque devant la feuille de papier, que la mobilité de la région où la différence d’intensité existe, change entièrement les résultats.

Mes propres expériences m’ont démontré positivement que si de lumière devient insensible dans le cas de l’immobilité, une fraction beaucoup plus petite que celle-là sera perceptible lorsque la différence d’intensité se manifestera successivement sur divers points de la feuille.

Ce résultat ayant été contesté par des hommes d’un mérite supérieur, je vais citer l’observation vulgaire qui, depuis longues années, n’en a montré la réalité.

Je me promenais au milieu de la journée, en marchant