Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences, tome 10.djvu/277

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expérimentalement, ma vue s’étant très-affaiblie, j’ai prié M. Laugier de-soumettre mon appareil à une expérience décisive. Je vais présenter les résultats qu’il a obtenus. Les angles que renferme le tableau suivant sont les azimuts à partir desquels la seconde image de chaque étoile commence à paraître, le point de départ étant celui du plan de polarisation primitif de l’étoile.

Représentons par l’intensité de la lumière d’une étoile, par l’angle du plan primitif de polarisation avec celui du prisme qui sert à donner la seconde image : est l’intensité de cette seconde image. Soit l’intensité de la lumière d’une seconde étoile, l’angle du plan primitif de polarisation avec celui du prisme, pour la seconde image, son intensité sera représentée par par hypothèse est égal à par conséquent on a :

Si l’on veut, on pourra faire d’avance une échelle comparative d’intensités en comparant pour la plus brillante des étoiles l’azimut i de disparition, et en répétant l’expérience à l’aide de la même lunette ayant devant son objectif un verre à faces parallèles qui réduise l’image focale au quart, à la moitié, aux trois quarts, etc., de la lumière primitive.

En cherchant sous quel azimut la seconde image de chaque étoile projetée sur le fond du ciel commençait à paraître, on a obtenu les azimuts suivants :