Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences, tome 10.djvu/276

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les parties de leurs phases, a démontré que leur lumière reste constamment d’une blancheur parfaite. On peut donc assurer que cette lumière émane d’une substance analogue à nos nuages ou à nos gaz enflammés.

Ce même moyen d’investigation réussit lors même qu’on l’applique aux étoiles qui n’offrent qu’une variation partielle dans leur éclat.

On voit qu’il résulte de ces recherches, qui devront être continuées, la confirmation complète de l’hypothèse de l’identité de notre Soleil avec les innombrables étoiles qui peuplent le firmament. Mais quel est le rapport d’intensité que présente la lumière de toutes ces étoiles ? J’ai rapporté dans mon Astronomie populaire[1] les diverses tentatives qui ont été faites avant moi par William Herschel, Kohler, Steinhel, Seidel, pour déterminer les intensités comparatives des étoiles de différentes grandeurs. J’ai montré quelles objections on pouvait faire aux divers procédés proposés ou employés pour résoudre le problème.

Avant de démontrer expérimentalement la loi du carré du cosinus, j’avais fait construire un appareil dans lequel en opérant sur l’image polarisée d’une étoile, j’atténuais son intensité par degrés qui devaient être exactement calculables. Cet appareil n’était autre que celui que j’ai déjà décrit et qui consiste dans une lunette de Rochon ayant devant l’objectif un prisme rotatif de Nicol[2].

Depuis que la loi du carré du cosinus a été démontrée

  1. 1. T. I, p. 354 à 361.
  2. 2. Voir précédemment p. 235.