Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences, tome 12.djvu/583

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qu’on apporta dans la fabrication des barreaux, des expériences de traction analogues à celles que la sous-inspection des forges du Cher a exécutées, offriront toujours des discordances sensibles ; les conclusions n’auront des lors aucune certitude, si elles ne se fondent pas sur un nombre suffisamment grand d’observations. J’aurais des remarques semblables à présenter sur les expériences d’élasticité. Il me paraîtrait donc fort utile que tout ce travail fût recommencé, non plus en se bornant, comme on l’a fait, à deux barreaux seulement de chaque espèce, mais en opérant successivement sur dix. Les résultats moyens montreraient alors avec certitude si la ténacité s’accroît indéfiniment à mesure que la proportion d’acier dans les barreaux devient plus grande, ou s’il existe des limites qu’il ne faudrait pas dépasser.

Si la Commission juge convenable de donner suite à la proposition que j’ai l’honneur de lui présenter, elle devra, je pense, recommander d’une manière toute particulière que les nouvelles expériences d’élasticité soient faites sur des barreaux neufs et non pas, ainsi qu’on l’a pratiqué, probablement dans des vues d’économie, sur des barreaux dont les fibres pouvaient avoir été altérées par les fortes tractions auxquelles ils avaient été précédemment soumis. Les essieux de l’artillerie devant fréquemment éprouver des chocs brusques, les officiers de la sous-inspection du Cher donneraient un nouveau prix à leur travail s’ils essayaient aussi les divers barreaux sous ce point de vue. L’emploi de la presse hydraulique, comme moyen de traction, n’a point d’inconvénient dans des essais comparatifs ; mais l’évaluation