Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences, tome 12.djvu/582

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opéré sur quatre espèces de barreaux, d’environ un pouce (0m.027) d’équarrissage :

La première était de fer pur du Berry :

La seconde renfermait un quart d’acier et trois quarts de fer ;

La troisième un tiers d’acier et deux tiers de fer ;

Il y avait enfin, dans la quatrième, moitié acier et moitié fer.

Pour évaluer la ténacité de ces divers barreaux, on les étirait dans le sens longitudinal, à l’aide d’une forte presse hydraulique, jusqu’à ce que la rupture s’ensuivît. On trouve la description de l’appareil qui a servi à la mesure de l’élasticité dans l’ouvrage de M. Duleau, sur la résistance du fer forgé.

Les officiers de la sous-inspection des forges du Cher, qui ont dirigé le travail dont la Commission m’a chargé de lui rendre compte, sont parfaitement au courant des dernières expériences des physiciens sur la ténacité des métaux. Leurs épreuves paraissent avoir été exécutées avec beaucoup de soin ; mais, comme ils le remarquent eux-mêmes, elles n’ont point été assez variées. En effet je trouve bien, par exemple, sur les tableaux de la Commission de Nevers, que les étoffes ont, en général, une ténacité assez supérieure à celle du fer ; mais dans les résultats partiels, j’aperçois qu’une barre de fer pur ne s’est rompue que sous une traction de 35kll.3 par millimètre carré, tandis qu’une autre barre de dimensions semblables, composée de un tiers d’acier et de deux tiers de fer, s’était déjà rompue à 35 kilogrammes.

Quelques précautions qu’on adopte, quelques soins