Remarquez à quel point les collèges ont été mal distribués ; dans le quartier latin ils se touchent ; ailleurs il n’y en a pas. Ces quartiers oubliés se plaignent avec raison. Laissez à la ville les moyens de faire droit à leurs justes réclamations.
Au surplus, examinons au fond cette immense richesse dont on parle tant :
Le revenu présumé de cette année a été porté a 42 millions. Cela est énorme, Messieurs ; mais veuillez bien en distraire avec moi les dépenses obligatoires :
Au profit du Trésor. 10 « des produits nets de l’octroi. 1, 691, 190 – Dixième du produit de la caisse de Poissy 105, 280
– Sur le produit du bail des jeux 5, 500, 000
– En représentation de la contribution mobilière. 3, 200, 000
– Indemnité pour exemption d logements militaires.. 132.000
Pour les arrérages et l’amortissement de la dette arriérée. 4, 997, 362
Pour frais de perception de l’octroi, des autres revenus municipaux et pour non-valeurs. 2, 861, 171
Subvention annuelle en faveur des hospices 5, 388, 299
Pour les dépenses obligées de la préfecture de police.. 7, 240, 191
Additionnez toutes ces sommes, et vous trouverez 31, 115, 403
Les services ordinaires de l’administration municipale, y compris les dépenses de la garde municipale et de l’instruction primaire, dépassent 5 millions et demi. Il ne reste donc plus, dans les temps les plus prospères, que 5 millions environ pour des travaux nouveaux.
Jugez maintenant si la ville de Paris elle-même n’est pas intéressée à repousser les dépenses inutiles. Il faut, au demeurant, que je le répète : il ne serait pas question d’économiser la somme que les cent quatre-vingt-seize bourses absorbent, mais bien de l’appliquer en paiement