Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences, tome 13.djvu/191

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

dans nos Astronomical and Nautical Collection une traduction du Traité que Fresnel a publié dans le supplément de la chimie de Thomson, et je pense que notre ami n’en sera pas mécontent. »

Quelle haute estime avaient les uns pour les autres ces grands hommes qui continuaient dans notre siècle les Huygens et les Euler !

Par une triste coïncidence, ainsi qu’il était arrivé lorsque la médaille de Rumford avait été décernée à Malus, cette fois encore cette médaille devait être déposée au bord d’une tombe. Young écrivit, le 2 septembre 1827, à M. Arago :

« A mon retour de Liverpool, il y a quelques jours, j’ai trouvé sur ma table votre très-obligeante lettre m’annonçant le succès de vos démarches en ma faveur et ma nomination comme un des huit membres associés de l’Académie. Si quelque chose pouvait ajouter à la valeur d’une distinction aussi flatteuse, ce serait la conscience de la devoir principalement à la bonne opinion d’un juge aussi bienveillant et aussi instruit que vous. Je dois cependant avouer que je n’ai pas lu sans quelque confusion mon nom à la tête d’une liste dans laquelle celui d’Olbers était le troisième ; mais je suis d’autant plus obligé à l’Académie de sa partialité en ma faveur.

« Je déplore profondément l’événement fatal qui, pour la seconde fois, frappe le savant auquel la médaille de Rumford est attribuée. Vous ne me dites pas jusqu’à quel point notre pauvre ami a compris les sentiments qui nous animaient quand nous lui avons décerné cette récompense, et le plaisir que nous avions désiré lui procurer.