Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences, tome 13.djvu/26

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chapitres de mon livre ; en le rédigeant, je pouvais supposer le lecteur familiarisé avec les théories astronomiques exposées auparavant et nécessaires aux explications. La destination nouvelle que j’allais lui donner m’imposait l’obligation de mêler aux principes du calendrier proprement dit des notions précises sur toutes les parties de la science qui devaient contribuer à la clarté des démonstrations. Il est résulté de là que je n’ai pu me servir de l’article primitif sans y faire de nombreux changements.

« Je me rappelle avoir eu dans les mains une volumineuse dissertation sur une question importante de sciences appliquées que l’auteur avait voulu mettre à la portée de tout le monde. Pour atteindre ce but, il s’était cru obligé de s’interrompre dans son exposé toutes les fois que des propositions de géométrie lui étaient indispensables : ici des éclaircissements concernant la théorie des triangles semblables ; là le carré de l’hypoténuse ; plus loin le théorème relatif à la surface du cercle, etc. Cette marche paraissait très-naturelle ; mais il en résultait que le lecteur, se perdant au milieu de ces digressions sans fin, fermait de dépit, sans l’achever, le savant ouvrage.

« En racontant ce qui est arrivé à un auteur ancien et célèbre, n’aurais-je pas tracé mon horoscope ? Certains journaux quotidiens s’empresseront de lever mes doutes à cet égard. »

M. Arago n’a fait que reprendre à sa Notice sur le calendrier, pour les remettre dans l’Astronomie populaire, aux places qui leur convenaient, les pages qu’il