Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences, tome 13.djvu/59

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à l’artillerie et au génie, à l’agriculture, a l’industrie, par des anciens élèves de l’établissement « qui avait été si cher à Gay-Lussac et à lui. » Cette brochure est imprimée en appendice à la suite de la Biographie de Gay-Lussac. Dans le même volume se trouvent aussi, page 608, les quelques paroles d’adieu que M. Arago a adressées à son vieil ami, le jour des funérailles de Gay-Lussac, le 11 mai 1850, et que M. Flourens a dû lire au nom de son illustre confrère, qu’une émotion profonde empêchait de parler.

Pendant plus de vingt-cinq ans (1815 à 1840), MM. Arago et Gay-Lussac avaient dirigé seuls les Annales de chimie et de physique. À aucune autre époque, ce recueil n’a présenté autant d’intérêt et n’a exercé une aussi grande influence sur le progrès des sciences. On reconnaît dans tous les volumes l’action de deux maîtres dont la collaboration a été aussi féconde qu’était profonde leur affection mutuelle. Ils sentaient de la même manière et ne différaient guère que dans la façon d’exprimer, l’un avec une réserve contenue, l’autre avec entraînement, ce qu’ils éprouvaient. Leur dévouement aux sciences, leur amour des grandes choses étaient égaux ; M. Gay-Lussac ne manifestait pas, pour la conduite de certains hommes, une réprobation moindre que M. Arago ; par exemple, l’anecdote relative au docteur Thompson, le médecin et l’ami du général Acton, rapportée à la page 23 de la Biographie, a été certainement communiquée à M. Arago par Gay-Lussac qu’elle avait révolté. À ce sujet, M. Arago a écrit la note suivante, que je ne crois pas devoir laisser inédite :