Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences, tome 13.djvu/66

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lition de l’esclavage dans les colonies françaises, de rendre un solennel hommage au savant fils d’une négresse esclave. La Notice sur Lislet-Geoffroy, correspondant de l’Académie des sciences pour la section de géographie et de navigation, a été lue à l’Académie le 27 juillet 1836 ; je l’ai reproduite textuellement, telle qu’elle a paru dans les Comptes rendus de l’Académie (tome III, pages 97 et 206).

Le discours prononcé par M. Arago, vice-président de la Commission de souscription, le 15 janvier 1844, lors de l’inauguration du monument de Molière, élevé à Paris dans la rue de Richelieu, a été publié à cette époque. Un exemplaire, corrigé de la main de M. Arago, a servi à la réimpression de ce magnifique morceau. Je crois rester dans la vérité en disant que ces pages écrites par un astronome sur le sublime comédien sont les plus belles qui aient jamais honoré Molière.

J’ai terminé le troisième volume des Notices biographiques par un écrit ayant pour titre : De l’utilité des pensions accordées aux savants, aux littérateurs, aux artistes. M. Arago y a travaillé à différentes époques ; il en a dicté les dernières pages en 1853. Il avait vu de près combien souvent les difficultés matérielles de la vie, si parfois elles rendent le travail de quelques hommes plus opiniâtre, présentent d’entraves aux progrès des sciences. Il a voulu laisser aux dispensateurs des encouragements officiels, des conseils qui peut-être seront entendus. Si la misère, si les angoisses poignantes de quelque esprit supérieur sont un jour calmées, la reconnaissance en remontera à la mémoire