Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences, tome 13.djvu/92

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encore eu d’analogues dans l’histoire de l’humanité. J’ai reproduit tous ces documents tels qu’ils avaient paru, soit dans le Moniteur, soit dans les Comptes rendus de l’Académie des sciences ; seul, le discours prononcé le 2 juillet 1844 (pages 360 à 393) avait été revu par l’illustre physicien, qui y avait introduit des corrections relatives à la forme de quelques phrases. Ce discours contient l’histoire des machines à vapeur locomobiles, et vient ainsi tout naturellement après les Notices du tome V des Œuvres sur les machines à feu, qui ont fait une révolution si extraordinaire dans l’industrie des deux mondes.

La télégraphie électrique a admirablement complété l’invention des chemins de fer ; alors que la vitesse des hommes et des choses doublait ou triplait, celle des idées devait se centupler. Les télégraphes électriques ont en outre assuré la facilité de l’exploitation des voies ferrées, et empêché, par la rapidité des signaux, la trop grande fréquence des accidents provenant de la circulation de masses pesant des centaines de milliers de tonnes avec une vitesse qui multiplie le danger des chocs. M. Arago a immédiatement compris l’avenir de la télégraphie électrique, à laquelle d’ailleurs, comme je l’ai dit plus haut, il avait fourni un fait fondamental, l’aimantation instantanée du fer doux. Il s’est attaché à hâter l’adoption en France du nouveau système de communication, et il a insisté pour qu’il ne restât pas un monopole gouvernemental, et qu’il pût être employé dans les correspondances particulières, chose qui en