philologues. Les manuscrits de notre confrère sont, heureusement, dans des mains éminemment capables d’en faire jaillir tout ce qui pourra contribuer à l’avancement des sciences et des lettres.
À l’époque d’un de ses plus violents paroxysmes, en 1793, la tempête révolutionnaire pénétra jusque dans les montagnes de Poleymieux. Jean-Jacques Ampère s’en alarma. Pour échapper à un danger que ses sentiments d’époux et de père avaient peut-être grossi outre mesure, il eut la fatale pensée de quitter la campagne, de se réfugier à Lyon et d’y accepter les fonctions de juge de paix.
Vous savez, Messieurs, qu’après le siége de cette ville, Collot-d’Herbois et Fouché y établirent, sous le nom malheureusement spécieux de représailles, d’exécrables massacres quotidiens. Jean-Jacques Ampère fut une de leurs nombreuses victimes, moins encore comme juge d’instruction pendant le procès de Chalier, qu’à raison de la qualification banale d’aristocrate dont l’affubla, dans son mandat d’arrêt, un homme qui, peu d’années après, devait avoir, sur les panneaux de son carrosse, des armoiries brillantes, et signer du titre de duc les trames qu’il ourdissait contre son pays et contre son bienfaiteur.
Le jour où il monta sur l’échafaud, Jean-Jacques Ampère écrivit à sa femme une lettre sublime de simpli-