Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences, tome 2.djvu/96

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tion du système de Copernic, précédât l’exposition des lois de Képler, considérées comme simple résultat de l’observation.

Ces remarques, je pourrais les multiplier, mais elles n’empêcheraient pas la classification d’Ampère d’être très-supérieure à toutes celles qui l’avaient précédée ; de n’exiger, peut-être, que des suppressions, que des remaniements de peu d’importance, pour acquérir toute la perfection compatible avec la nature du sujet. Dès ce moment, on peut le dire sans hésiter, elle offre dans ses diverses parties, l’empreinte indélébile d’un savoir également prodigieux par l’étendue et par la profondeur.

Ampère n’avait pas seulement traité la vaste question d’une classification générale des sciences, il s’était également occupé des classifications à introduire dans quelques sciences physiques et naturelles considérées à part.

Les classifications chimiques proposées par le savant académicien pourraient, même aujourd’hui, être publiées avec fruit ; elles prouveraient, chose étrange, que pendant une des dernières révolutions de la science, Ampère, le géomètre Ampère, fut toujours dans le vrai, même quand ses opinions étaient opposées à celles de presque tous les chimistes du monde.



DE L’INFLUENCE QUE L’ÉDUCATION PRIVÉE A EXERCÉE SUR LES FACULTÉS ET LES MANIÈRES D’AMPÈRE.


Ampère, quand il eut conquis l’immense réputation dont nous l’avons vu entouré, offrit une trop belle occasion de comparer les éducations privées, solitaires, aux