Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences, tome 3.djvu/293

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dait prouver le mouvement de translation de la Terre, par le déplacement relatif de deux étoiles très-voisines en apparence l’une de l’autre, mais inégalement éloignées de la Terre ; méthode qui, depuis, a été présentée à tort comme neuve par William Herschel, et employée avec succès par Bessel dans ses observations de la parallaxe de la 61e Cygne.

Le quatrième Dialogue renferme une explication du flux et du reflux de la mer, peu digne de l’auteur à qui sont dus les vrais principes de la mécanique moderne. Suivant Galilée, le phénomène consisterait dans la combinaison du mouvement des eaux dépendant du mouvement de translation de la Terre autour du Soleil, et du mouvement en sens inverse de ce même liquide qui résulterait toutes les vingt-quatre heures du mouvement de rotation de la Terre sur son axe.

20 février 1637. – Lettre datée de la prison d’Arcetri.

Galilée rend compte dans cette lettre de ses observations sur la titubation (libration de la Lune).

Les librations dont il est question ne sont relatives qu’aux changements de parallaxes résultant des diverses hauteurs de l’astre au-dessus de l’horizon et aux changements de déclinaisons. Les écrivains qui ont vu dans les observations si intéressantes de Galilée, la découverte de la libration et les lois remarquables données par Cassini, n’ont prouvé que leur ignorance en astronomie. Les