Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences, tome 3.djvu/294

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observations dont il est question dans cette publication, faites à Arcetri, furent interrompues par une fluxion dont furent atteints les yeux de l’illustre prisonnier, et qui bientôt fut suivie d’une cécité complète.

On trouve dans la rédaction de ses observations, que l’âge n’avait affaibli ni l’art d’exposition, ni la tournure poétique qu’on remarque dans les productions de la jeunesse de Galilée. Ainsi, veut-il indiquer les changements qui résultent dans l’aspect de la Lune des variations de sa hauteur, il dira « La Lune découvre et cache pour ainsi dire les cheveux de son front et la partie du menton qui est diamétralement opposée, ce qui peut s’appeler baisser et relever la face. » Entend-il nous signaler les librations apparentes en ascension droite, il s’exprime en ces termes « Nous pourrons dire que la Lune tourne la tête à droite ou à gauche en nous découvrant et en nous cachant alternativement l’une et l’autre oreille. »

1638. – Discorsi e dimostrazioni matematiche inlorno a due nuove scienze.

Tel est le titre de l’ouvrage qui parut pour la première fois à Leyde en 4688, et sur lequel Lagrange, dans sa Mécanique analytique, s’exprime en ces termes :

« La dynamique est la science des forces accélératrices ou retardatrices, et des mouvements variés qu’elles doivent produire. Cette science est due entièrement aux modernes, et Galilée est celui qui en a jeté les premiers fondements.

Avant lui on n’avait considéré les forces qui agissent sur les corps qu’à l’état d’équilibre ; et quoiqu’on ne pût