Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences, tome 3.djvu/321

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En résumé on doit, comme on l’a vu tout l’heure, aux travaux réunis du célèbre sénateur de Danzig et de sa compagne, outre un très-grand nombre d’observations détachées d’un moindre intérêt, un catalogue d’étoiles plus exact que celui de Tycho, la découverte d’une des causes de la libration de la Lune, et la remarque heureuse que les comètes se meuvent non suivant des cercles, non sur des lignes droites, mais dans des paraboles à l’intérieur desquelles le Soleil se trouve situé. Heureux ceux qui en quittant cette vie laissent dans la science de pareils souvenirs !


L’ABBÉ PICARD

L’abbé Picard, un des premiers astronomes de l’Académie des sciences de Paris, et un des plus exacts pour son époque, naquit à La Flèche le 21 juillet 1620. Nous ne savons rien de ses jeunes années ; nous le trouvons pour la première fois observant avec Gassendi l’éclipse de Soleil du 25 août 1645 ; plus tard il remplaça ce même Gassendi comme professeur d’astronomie au Collége de France. Nous donnerons une liste abrégée de ses travaux.

Il est le premier qui ait observé les étoiles en plein jour (1668).

Il est aussi le premier qui ait appliqué utilement les lunettes aux instruments divisés (1668). On lui doit des méthodes sans lesquelles cette application aurait été sans utilité pour déterminer ce que l’on appelle en astronomie les erreurs de collimation.