Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences, tome 3.djvu/415

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ment d’éclat ou de netteté. Il était donc indifférent, sous l’un et sous l’autre rapport, qu’une immense quantité de rayons solaires se croisassent à l’endroit même où, dans une autre direction, allaient se réunir les rayons qui formaient l’image des lettres. Je viens de marquer en italiques les mots qui montrent bien en quoi cette curieuse expérience diffère des premières et ne les contredit pas entièrement. Ici, les rayons d’origines diverses, les rayons venant de l’affiche et du Soleil, se croisaient respectivement, dans des directions presque rectangulaires ; pendant l’examen comparatif des astres avec des oculaires convexes et concaves, les rayons qui semblaient s’influencer avaient une origine commune et s’entre-croisaient sous des angles très-aigus. La différence des résultats n’a donc rien, ce me semble, dont on puisse trop s’étonner.

Herschel augmentait le catalogue déjà si étendu des mystères de la vision, quand il expliquait de quelle manière on doit s’y prendre pour arriver à distinguer séparément les deux parties de certaines étoiles doubles très-voisines l’une de l’autre. Si vous voulez, disait-il, vous assurer que de la Couronne est une étoile double, dirigez d’abord votre télescope vers des Gémeaux, du Verseau, du Dragon, d’Hercule, des Poissons, de la Lyre. Regardez ces étoiles pendant longtemps, afin d’acquérir l’habitude d’observer de pareils objets. Ensuite, passez à de la Grande Ourse, où le rapprochement des deux parties est plus grand. Dans un troisième essai, choisissez : du Bouvier (marqué 44 dans Flamsteed et dans les cartes d’Harris), l’étoile qui précède