Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences, tome 3.djvu/416

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d’Orion, de la même constellation, et vous serez alors préparé à l’observation plus difficile de de la Couronne. En effet, de la Couronne est une sorte de miniature de du Bouvier, qui lui-même peut être considéré comme la miniature de des Gémeaux (Trans. philos(, 1782, page 100).

Aussitôt que Piozzi, Olbers, Harding, eurent découvert trois des nombreuses planètes télescopiques aujourd’hui connues, Herschel se proposa d’en déterminer les grandeurs réelles ; mais les télescopes n’ayant point été encore appliqués à la mesure d’angles d’une excessive petitesse, il devint nécessaire, pour se garantir de toute illusion, de tenter quelques expériences propres à donner la mesure de la puissance de ces instruments. Tel est le travail de l’infatigable astronome de Slough, dont je vais donner une analyse très-abrégée.

L’auteur rapporte d’abord qu’en 1774, il essaya de déterminer expérimentalement, à l’œil nu et à la distance de la vision distincte, quel angle un cercle doit sous-tendre pour se distinguer, par sa forme, d’un carré de même dimension. L’angle ne fut jamais de moins de ainsi dans son maximum il était environ le quatorzième de l’angle que sous-tend le diamètre moyen de la Lune.

Herschel n’a dit, ni de quelle nature étaient les cercles et carrés de papier dont il faisait usage, ni sur quel fond ils se projetaient. C’est une lacune regrettable, car dans ces phénomènes l’intensité de la lumière doit jouer un rôle essentiel. Quoi qu’il en soit, le scrupuleux observateur n’osant pas étendre à la vision télescopique ce qu’il