Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences, tome 3.djvu/460

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

à Bouvard, en date du 22 mars, furent communiqués au Bureau des Longitudes le 29. La lettre de Gambart renfermait ce passage :

« Le rapport qui existe entre l’orbite à laquelle ces premières observations m’ont conduit et les orbites des comètes de 1772 et surtout de 1805, me paraît mériter l’attention des astronomes. Je considère comme à peu près certain que la comète de 1772 était la même. La révolution de 1805 à 1826 = 20 ans, ne satisfait point ; celle de dix ans n’irait point encore ; mais avec trois révolutions de 1805 à 1826, vous satisfaites à l’intervalle de 1772 à 1805. Ce qu’il y a de bien remarquable encore, c’est que M. Gauss, en 1805, trouvait une ellipse de 5 ans, et il prétendait que cette ellipse satisfaisait mieux qu’aucune parabole. L’ellipse que je demande est de 6ans.75. Voilà ce qui doit servir de base à mes recherches. »

La lettre de Gambart, je l’ai déjà dit, est du 22 mars ; sa communication au Bureau des Longitudes du 29. La communication à un corps académique a toujours été considérée comme une publication ; ainsi, au 29 mars, Gambart avait publiquement établi, par des éléments paraboliques, que la comète de 1826 était très-probablement périodique, et que la durée de la période ne s’élevait pas même à 7 ans. J’ajoute que Gambart a signalé le premier ces deux importants résultats. Mon assertion ne sera pas contestée ; au besoin, je trouverais, d’ailleurs, dans les journaux de Marseille, le moyen de faire remonter au 23 mars la publication des éléments paraboliques calculés par le célèbre astronome.