Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences, tome 3.djvu/557

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sai à l’île de France, où M. le chevalier de Tromelin, ancien contre-amiral, croyant voir en moi des dispositions pour la marine, m’employa aux travaux du port neuf dont il était chargé. Là, ayant à ma disposition ses livres et ses instruments, je m’appliquai à l’étude des mathématiques et de l’astronomie. Ne pouvant me procurer des maîtres, M. de Tromelin voulut bien m’assister de ses conseils et me donner des encouragements. C’est à ce généreux protecteur que je dois le peu de talents que j’ai pu acquérir et mon avancement dans le service. Par reconnaissance, et plus encore par attachement, je m’embarquai avec lui au commencement de la guerre de 1778 comme aide-pilote.

J’obtins en 1780 un emploi de dessinateur au génie militaire de l’île de France.

Le 23 août 1786, je fus élu correspondant de l’Académie royale des sciences de Paris ; j’ai envoyé à cette société savante une suite de douze années d’observations météorologiques et une série d’expériences sur la force et la pesanteur des bois de cette colonie, faites par M. Malavois, et que j’ai été chargé de continuer après son départ.

En 1787, je fus envoyé par le gouverneur général à la baie de Sainte-Luce, dans le sud de l’île de Madagascar : je levai la carte de cette baie et celle du pays jusqu’à quinze lieues dans les terres, où j’ai visité les eaux thermales de la vallée d’Amboule ; j’ai envoyé de ces eaux à M. le duc de La Rochefoucauld, à Paris, — Mon journal a été imprimé dans les Voyages modernes.

En 1788, je fus chargé de lever la carte d’une partie de l’île de France ; ce travail a été envoyé au dépôt à