Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences, tome 4.djvu/124

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avec le Mémoire du docteur Witbering se composaient :

1o D’une pierre quartzeuse dont un des angles avait été complètement fondu ;

2o D’un bloc de sable agglutiné par la chaleur, car il n’y avait aucune matière calcaire entre les grains. Dans cette masse existait une partie creuse (hollow part), où la fusion avait été si parfaite que la matière quartzeuse, après avoir coulé tout du long de la cavité, présentait dans le fond une forme globuleuse ;

3° De plusieurs pièces plus petites, toutes offrant quelques cavités (all have some hollow part).

CHAPITRE XXI.
tubes de foudre ou fulgurites.

On doit être actuellement assez familiarisé avec l’idée de fusions, de vitrifications opérées instantanément par la foudre, pour que je puisse aborder la question si curieuse et si vivement controversée des tubes de foudre ou fulgurites.

Les tubes de foudre avaient été découverts il y a plus de cent ans (1711), par le pasteur Herman, à Massel, en Silésie, comme le prouvent des échantillons conservés dans le cabinet minéralogique de Dresde ; c’est au docteur Hentzen qu’appartient l’honneur de les avoir trouvés de nouveau en 1805, dans la lande de Paderborn, vulgairement appelée la Senne, et d’avoir le premier indiqué leur origine. On en a depuis recueilli un grand nombre à Pillau, près de Kœnisberg, dans la Prusse orientale ; à