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À VAPEUR.

disparaissait en 6 secondes ; une quatrième goutte en 4 secondes ; une cinquième en 3 secondes ; la sixième, enfin, s’évaporait dans un temps inappréciable.

Malgré ces curieuses observations,. je l’ai déjà dit (p. 156), il semble que l’action directe des parois incandescentes d’une chaudière joue le principal rôle dans la transformation d’eau en vapeur dont l’explosion est la conséquence ; mais, il faut le reconnaître, pour compléter sa théorie, M. Marestier devrait expliquer pourquoi l’eau de la chaudière se comporte tout autrement que les petites gouttes dans l’expérience de Klaproth. Si l’on trouvait, par exemple, qu’une goutte d’eau projetée avec force sur une surface métallique incandescente se vaporise sur-lechamp, tous les doutes auraient disparu et l’explosion de la chaudière rouge de Pittsburg (chap. X, p. 132) ne semblerait plus une anomalie pour laquelle il faudrait chercher de nouvelles causes. Au reste, je dois le remarquer en terminant, MM. Perkins et Marestier ne diffèrent que sur un point de théorie. Le fait de la transformation brusque de l’eau en vapeur, constaté expérimentalement par le premier, étant admis par le second, il importe peu, quant aux mesures de sûreté qu’il faudra adopter, que les parois incandescentes aient amené cette transformation, ou comme le suppose M. Perkins, ou comme l’admet M. Marestier. Dans l’une et dans l’autre hypothèse, il faudra empêcher la chaudière de rougir, et, si le cas se présente, éviter toute brusque ouverture des soupapes. M. Gensoul, dont le nom est si honorablement lié aux progrès de l’industrie lyonnaise, explique tout autrement que MM. Perkins et Marestier les fâcheux effets qu’une