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À VAPEUR.

le mieux la vérité de cetfe protestation c’est que M. Frimot a demandé à diverses reprises communication du procès-verbal officiel, et qu’on la lui a refusée. M. Frimot, en discussion avec l’administration de la marine, qui par humeur pouvait ne pas accueillir ses justes réclamations, a pensé qu’une demande appuyée par des députés appartenant à toutes les nuances d’opinion de cette Chambre, aurait plus de succès.

M. Frimot a demandé, sans obtenir de réponse, communiention du procès-verbal officiel de l’expérience faite à bord du Sphinx le jour où le Sphinx a eu un petit avantage de vitesse sur l’Ardent. Eh bien, on place M. Frimot dans l’impossibilité de demander justice même au conseil d’État ; c’est là quelque chose de monstrueux ; la législation n’a pas prévu qu’un ministre ne répondrait pas ; M. Frimot ne peut donc pas s’adresser au conseil d’État pour se plaindre d’un déni de justice.

Enfin le procès-verbal n’a pas été communiqué ; toutes les sollicitations des députés siégeant dans diverses parties de la Chambre ont été sans résultat. Vous voyez qu’il y a eu, de la part de l’administration, je le dis avec regret, mais enfin il y a eu, de la part de l’administration, envers un homme de mérite qui a créé, dans une localité presque sauvage, une fabrique superbe de machines à vapeur, une partialité qui a rendu indispensable la discussion qui a lieu aujourd’hui, et l’insistance que je mets à obtenir du ministre ou d’un vote de la chambre l’assurance que la somme d’un million servira à alimenter la fabrique française.

J’ai cité beaucoup de faits pour montrer que l’admi-