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À VAPEUR.

dans ta marine u. vapeur. Nos officiers entrent dans cette nouvelle voie avec un admirable dévouement, avec une remarquable habileté. Préparez, messieurs, préparez de longue main les quatre ou cinq mécaniciens qui deviendront dans chaque navire les auxiliaires indispensables des capitaines. Remarquez-le, messieurs, beaucoup de nos bateaux ont des mécaniciens anglais. Disons-le à leur honneur, ils nous quitteraient tous le jour où nous serions en guerre avec leur pnys.

Il y a peu de jours encore, vous avez failli à sacrifier une industrie nationale, l’industrie du sucre indigène, au désir bien naturel d’encourager et d’étendre notre marine marchande. Ce que je vous demande moi, n’exigera do sacrifice d’aucune sorte ; je désire que le temps présent ne vous détourne pas de songer que la guerre peut lui succéder ; je demande que, sans négliger la marine à voile, vous réunissiez les éléments d’une marine à vapeur. J’ai dit que je ne demande, que je ne sollicite aucun fiicrifice. Remarquez en effet que la loi du 2 juillet 1836 avait établi un droit de 30 p. 0/0 sur les machines ù vapeur étrangères. Ce droit, avec le décime, conduisait en définitive à une prime de 33 p. 0/0 ; elle a été depuis réduite de moitié quant aux locomotives.

Vous dire par quelle interprétation, par quel jeu d’imagination, on est arrivé à trouver que les locomotives ne sont pas des machines à vapeur, est au-dessus de ma portée.

Quoi qu’il en soit, le droit d’entrée se trouve réduit à 15 p. 0/0. En ce moment, les machines anglaises entrent en France au droit de 15 p. 0/0. Je ne demande pas,