Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences, tome 5.djvu/296

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
288
LES CHEMINS DE FER.

Venons maintenant aux objections qu’oppose la commission, à l’intervention directe de l’État dans l’exécution des chemins de fer, là, et là seulement, bien entendu, où de puissantes compagnies se présentent. Afin d’être moins gênés dans l’expression de nos doutes, nous commencerons par rendre un hommage sincère aux ingénieurs pleins de savoir, de conscience, de zèle, de dévouement et d’honneur, qui forment le corps des ponts et chaussées. Notre confiance dans le succès des compagnies s’est accrue de celle que ces mêmes ingénieurs nous inspirent, lorsque nous avons appris qu’ils seruient placés à la tôle des grandes entreprises projetées, pour tout ce qui concernerait les travaux d’art. H est donc bien entendu que nos inquiétudes, que nos critiques concernent exclusivement l’organisation, suivant nous très-vicieuse, du corps des ponts et chaussées, du moins en ce qui touche certaines natures de travaux. Les ingénieurs eux-mêmes sont complétement en dehors du débat. Nous répéterions cent fois, s’il le fallait, que nous professons pour eux la plus profonde estime.

Il y a cinq ans, Messieurs, l’industrie particulière, qui depuis n’a cependant pas démérité, trouvait dans les Chambres beaucoup plus de faveur qu’aujourd’hui. Prenez le ilmiletir de cette époque, et vous y lirez ces paroles a Elle seule (l’industrie particulière) a le secret du juste rapport des avantages et des dépenses ; elle seule sait approprier les travaux à leur fin ; elle seule sait éviter les folles dépenses où entraine précisément le grandiose dans les travaux qui ne le réclament pas. »

Lorsque, dans le débat oral qui suivra ce rapport,