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LES CHEMINS DE FER.

rapporteront un certain intérêt. Voyons s’il y a probabilité que le réseau du gouvernement produirait 5 p. 0/0 d’intérêt.

Sur le meilleur des chemins de fer, sur le chemin de Liverpool, la dépense est des quarante centièmes de la recette brute.

Le gouvernement vous propose une série de chemins de fer qui devraient coûter, dans notre opinion, je sais bien que le gouvernement a contesté ce chiffre, mais enfin, dans l’opinion de la commission, ils devraient coûter 2 milliards ; à 5 p. 0/0, cela ferait 100 millions. Puisque la dépense est des quarante centièmes de la recette brute, il faudrait donc 250 millions de recettes brutes. Quelle est la recette que font maintenant toutes les diligences ? Que font l’administration des postes et les relais des postes pour tous les voyageurs qui circulent en France ? J’ai cherché dans des documents irrécusables et, abstraction faite du transport des marchandises, j’ai trouvé qu’il y avait 52 millions de recette. Je ne dis pas, tant s’en faut, que, quand la facilité des communications sera devenue plus grande, on ne voyagera pas davantage ; mais c’est à vous cependant à voir si vous espérez que le nombre des voyageurs quintuplera ; car il faut qu’il quintuple pour que vous obteniez 5 p. 0/0 de la dépense qu’on vous propose. Au reste, je ne veux pas cacher que, dans mon opinion, il y a quelque probabilité que l’augmentation sera considérable, et, pour le prouver, je veux montrer à la Chambre, par quelques chiffres, dans quelle proportion, à mesure que la facilité des communications est devenue plus grande, le nombre des voyageurs s’est