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LES CHEMINS DE FER.

tration publique, toutes les ressources du corps des ponts et chaussées, a été l’un des plus chauds comme des plus habiles avocats des compagnies particulières. Il me permettra donc de citer à l’appui de l’opinion de la commission quelques extraits des excellents rapports qu’il fit en 1828, lorsque le gouvernement voulut examiner comment on se tirerait de l’interminable affaire des canaux.

M. le président du conseil. Mais ce que j’ai dit alors, c’est ce que j’ai répété hier.

M. Arago. Je dirai que les opinions de M. le président du conseil étaient tout à fait du goût de l’administration des ponts et chaussées à cette époque. M. Becquey répondit au rapport de M. le comte Molé, au rapport de 1828. Voici dans quels termes ii formulait son opinion et l’opinion du corps des ponts et chaussées

« Tout le monde sera d’accord avec M. le comte Molé sur la solution de la question suivante Vaut-il mieux livrer l’exécution des canaux (il n’était question que de canaux alors) aux soins de l’industrie particulière, ou laisser l’État l’entreprendre à l’aide d’emprunts faits à des capitalistes ? Posée dans ces termes, la question ne peut pas être un instant douteuse ; je m’en suis moi-même expliqué dans bien des circonstances. »

Vous voyez, Messieurs, que si l’administration des ponts et chaussées a aujourd’hui un autre système, le système de la commission, le système qu’on a tant combattu, contre lequel on a tant argumenté, vous voyez que ce système a été celui de l’administration des ponts et chaussées elle-même.