n’avaient pas marché avec beaucoup de rapidité parce que les fonds avaient manqué. Cette assertion se trouve renouvelée dans l’exposé des motifs.
Voioi la réponse, Messieurs :
« Au mois de mai 1825, trois années après la signature du cahier des charges, les compagnies avaient versé pour le canal latéral à la Loire, 4,125,000 francs. La dépense faite par le corps des ponts et chaussées à cette même époque était de 58,000 francs.
Pour le canal du Nivernais, la compagnie, trois années après la signature du cahier des charges, avait déposé 3,142,857 francs ; le corps des ponts et chaussées avait dépensé 400,000 francs. «
Vous voyez donc qu’il n’est pas exact de dire que les travaux du corps des ponts et chaussées ne marchent lentement que parce que les fonds manquent ; les travaux marchent lentement, parce qu’il est de la nature de cette administration de marcher lentement.
M. le ministre a dit qu’on ferait des changements, des améliorations, des perfectionnements, et que ces perfectionnements permettraient de marcher plus rapidement. Attendons l’elfet de ces perfectionnements, mais prenons les choses dans l’état actuel ; je maintiens que, dans l’état actuel, les travaux se font avec beaucoup de lenteur.
Dans un discours très-élégant, tres-éloquent, comme tous les discours qui sortent de la bouche de M. de Lamartine, l’honorable orateur vous a dit que la pensée d’aliéner de grands travaux, de grandes lignes de communication, de grands chemins, ne serait jamais venue à Napoléon.