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MACHINES À VAPEUR

rieure fera descendre de nouveau le piston, et ainsi de suite.

En résumé, dans cet appareil, il suffit d’une petite dépense de force pour soulever le piston, tandis que son mouvement descendant peut produire les plus grands effets. Si une corde est attachée par un bout au centre du piston et s’enroule par son autre extrémité sur la gorge d’une poulie, on pourra, à chaque mouvement descendant, soulever un très-grand poids d’une quantité égale à la hauteur du corps de pompe. Avec un cylindre de 2 mètres de diamètre, le poids soulevé à chaque oscillation descendante du piston, serait de 31000 kilogrammes.

L’idée de la machine dont je viens de parler appartient à Papin. Elle est expliquée fort nettement dans les Actes de Leipzig pour l’année 1688, p. 644, et ensuite avec quelques nouveaux développements dans une lettre au comte Guillaume Maurice. (Voyez l’ouvrage imprimé à Cassel en 1695, et intitulé : Recueil de diverses pièces touchant quelques nouvelles machines, p. 38 et suiv.) Il nous reste maintenant à faire connaitre les moyens que Papin avait proposés pour anéantir, aux moments convenables, la couche d’air atmosphérique qui, placée sous le piston, aurait empêché son mouvement descendant, ou, ce qui revient au même, il nous reste à dire comment il faisait à volonté le vide dans la partie inférieure du corps de pompe.

Ce physicien eut quelque temps la pensée de se servir pour cela d’une roue hydraulique qui aurait fait mouvoir les pistons d’une pompe aspirante ordinaire. Lorsque le cours d’eau chargé de mettre cette roue en mouvement